† Où est votre foi? †

Où est votre foi?

“La Foi agissante par la charité.” (Gal 5:6)

On m’avait demandé d’écrire un article, et comme je songeais aux sujets que j’avais rencontrés durant de longues années de travail pour le magazine du Monastère “Abba Antony,” et à ce que je voyais dans la communauté, j’ai pensé que le meilleur sujet serait la Foi et sa relation avec notre vie.

C’est maintenant la période du jeûne des Apôtres, et ils étaient des exemples pour nous, par leur labeur et leur Foi. Notre ultime exemple est notre Seigneur Jésus Christ, mais le Christ avait délégué plusieurs responsabilités à Ses Disciples. Certaines sont mentionées dans l’Évangile, et nous voyons d’autres dans leurs vies, dans Les Actes des Apôtres, les Épitres, l’Apocalypse, l’Histoire de l’Église, et la Sainte Tradition.  Ainsi, lorsque nous imitons les Apôtres, nous imitons le Christ, comme le dit l’Apôtre Paul, “Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ.” (I Cor. 11:1, 4:16) (Phil 3:17).  

Le genre de Foi dont je voudrais parler, est la Foi qui est le fruit du Saint-Esprit. “mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance.” (Gal. 5:22).

Si nous voulons classifier la Foi en genres ou en phases, ceux-ci seraient: La Foi en Dieu, comme Il est,           et “Il est le rénumérateur de ceux qui le cherchent.” (Heb.11:6). Ensuite, la Foi en le Christ Sauveur et en l’Évangile.  Et puis, la Foi comme un don et un fruit du Saint-Esprit. Nous trouverons alors que la Foi, en temps que fruit du Saint-Esprit est le résultat de tous ces genres et phases. Bien sûr, en temps que Chrétiens, nous avons passé par la Foi en Dieu et en notre Sauveur Jésus Christ, mais notre Foi et sa puissance est révélée en nous comme  un fruit, “Vous les reconnaîtrez à leurs fruits.” (Matt. 7:11, 20).

Quel est donc le sens de la Foi, comme Fruit du Saint-Esprit?

*Du point de vue de “Don,” en temps que fruit, la Foi pousse par le labour et la préparation de la terre à recevoir les graines, qui sont la parole de Dieu. Nous les soignons ensuite  en ajoutant les engrais, qui sont les Saintes Doctrines et l’enseignement, et nous attendons la pluie du Saint-Esprit venant du ciel. Nous devons donner le temps nécéssaire pour le travail de la grâce, par la grâce, c’est à dire, par la prière, le jeûne, les Saints Sacrements, etc. Ainsi, ceci n’est pas par notre propre effort, mais par la grâce et le don du Saint-Esprit, quoique notre effort et notre travail soient essentiels dans notre communion avec le Saint-Esprit.

*Du point de vue de notre avancement, nous marchons dans le sentier sous surveillance.  Nous ne remarquons notre croissance, qu’après un temps assez long, car la croissance est différente d’une augmentation de poids ou de devenir gras. Vous pouvez manger beaucoup un jour et votre poids augmentera, mais ceci n’est pas de la croissance, et pourrait aussi vous nuire, car celui qui marche sans surveillance, et augmente sa spiritualité sans sagesse pourrait se faire du mal. Mais la croissance sous une surveillance spirituelle est un avancement régulier et sain.

*Du point de vue de la forme du fruit, celui qui possède ce fruit, met toute sa confiance en Dieu and n’a pas peur des périls ou des difficultés, aucun évènement ne l’inquiète, et il ne recule pas devant le danger et les menaces. Il ne craint pas la douleur et la mort, mais il met sa vie dans la main du Seigneur et il est sûr de Son travail et de Sa providence.

Nous pouvons constater que ces fruits étaient évidents dans la vie des Apôtres qui ne s’inquiètaient pas des dangers, de la souffrance, de la mort. Les périls, les menaces, les souffrances, la mort, ne les empêchaient pas de prêcher. L’Apôtre Paul a dit, “Fréquemment en voyage, j’ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des paîens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères.” (II Cor. 11:26). “Trois fois j’ai été battu de verges, une fois j’ai été lapidé, trois fois jai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme.” (II Cor. 25).

Lorsque le Saint-Esprit témoigna pour lui dans chaque cité, affirmant que les obligations et les peines l’attendaient, les frères lui recommandèrent de ne pas aller à Jérusalem. Mais Paul répondit, “Que faites-vous, en pleurant et en me brisant le Coeur? Je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus. (Actes 21:13). Il leur dit aussi, “Qui nous séparera de l’amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée? Selon qu’il est écrit, ‘C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tous les jours, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.’ (Psaumes 44:22). Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, manifesté en Jésus Christ, notre Seigneur.” (Rom. 8:35-39).

Mais la Foi doit être vécue et elle est révélée dans les oeuvres, “Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les oeuvres est inutile?” (Jac. 2:20). Ainsi la Foi doit oeuvrer, mais cela n’est pas suffisant, comme le dit l’Apôtre Paul, “Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais  même mon corps pour être brulé, et je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.” (I Cor. 13:3). Il a dit aussi, “…  quand j’aurais même toute la Foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien.”  (I Cor. 13:2).

Il y a la mère qui est inquiète et qui craint pour son fils, qui par exemple, va à la guerre  ou qui est en danger. Elle doit savoir qu’il ne perdra pas un seul cheveu de sa tête sans la permission de Dieu, (Actes 27:34), (Luc 21:18). Elle doit avoir confiance en Dieu et croire en Son amour et en Sa bonté, car elle n’est pas plus compatissante pour son fils que Dieu. Un père qui est inquiet pour l’avenir des ses fils et de sa famille doit écouter les paroles du Seigneur à ses Disciples lorsqu’ils oublièrent de prendre du pain avec eux sur le barque, “Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de Foi, sur ce que vous n’avez pas pris des pains? Êtes-vous encore sans intelligence, et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains des cinq mille hommes et combien de paniers vous avez emportés? (Matt. 16:8,9).  Et lorsqu’Il calma le vent et les flots,  Il leur dit, “Pourquoi avez-vous ainsi peur? Comment n’avez-vous point de Foi? (Marc 4:40). “Puis, Il leur dit, ‘Où est votre Foi?” (Luc 8:25).

Notre Foi nous permet de concentrer notre regard sur le Christ. Lorsque Pierre l’Apôtre quitta la barque, il marcha sur l’eau, mais lorsqu’il regarda les flots et le vent, il commença à s’enfoncer et  “Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit, ‘Homme de peu de Foi, pourquoi as-tu douté?” (Matt. 14:31).  Ainsi, lorsque nous fixons notre regard sur le Seigneur , nous nous élevons avec la Foi au dessus des  marées de ce monde et elles ne peuvent pas nous toucher. Mais si nous les regardons en tournant notre regard loin de Celui qui possède tout dans Sa main, alors nous nous enfonçons.

Ainsi, en temps que Chrétiens, si nous voulons définir notre vie spirituelle avec quelques mots de la Sainte Bible, ceux-ci seraient,  “La Foi qui est agissante par la charité.” (Gal 5:6). Faites que ces mots soient la devise de notre voie, et le plan de notre marche, et que le savoir, les tentations, les sociétés, ou les tensions ne puissant nous affecter.

Père Marcus St. Antony

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